mardi 27 janvier 2009

Cube ajouré





Ce cube ajouré me hantait depuis un temps que j'ai du mal à mesurer. Il me fallait lui donner forme, le voir, après toute une journée de lectures presque exaspérantes sur la légitimité discutée de la perspective.
Je dédie ce cube à Hansjörg Schneider.

De quelle couleur voit-on ce cube ?

dimanche 25 janvier 2009

Trois dessins de Léonard de Vinci



Rephotographiés depuis l'écran de mon vieux Toshiba, car le CD-Rom de l'édition de la Biblioteca Ambrosiana n'est pas lisible sur mon MacBook Pro, voici trois dessins qui piquent particulièrement mon intérêt. Tout en haut on reconnaît l'icosidodécaèdre qui m'a servi de modèle hier, puis un cube qui fait penser à Sol LeWitt mais plus encore à toute une série de constructions de Rodtchenko intitulées Constructions spatiales. Je ne la trouve pas exactement mais il est bien probable que quelqu'un l'aura construite, avec ou sans Léonard. Le mazzocchio qui vient ensuite est évidemment majestueux, je me souviens en avoir fait un croquis en juin à Milan mais je ne me souviens plus à partir de quoi - fac similé, reproduction ? J'avais d'ailleurs bien noté : 256 faces, 32 x 8. Le courage me manque pour en réaliser un modèle, même un modèle de papier à ma manière qui ne reprendrait aucunement l'idée de petits morceaux de bois taillés et assemblés. On devine que Léonard a dessiné une moitié de son mazzocchio et recopié l'autre mais une telle apparition sans lignes de construction témoigne d'une virtuosité exemplaire. 
Le texte, même remis à l'endroit, est difficilement déchiffrable, je crois lire 256 mais c'est tout et j'espère lire Mazzocchio mais c'est plus de la projection que de la perception.

Icosidodécaèdre complet






Patience et insistance : pas facile de refermer le solide sur lui-même.
Quelques défauts en témoignent.
Pourvu que je n'aie aucune idée nouvelle et que je termine enfin les ouvrages en sursis.

samedi 24 janvier 2009

Icosidodécaèdre





Trois moitiés d'un icosidodécaèdre directement imité du solide géométrique dessiné par Léonard de Vinci au recto du feuillet 707 du Codex Atlanticus conservé à Milan.

lundi 19 janvier 2009

Motif tressage / Woven pattern





Ceci mérite éclaircissements. Voilà ce qui se passe, hier soir j'ai perdu le fichier Illustrator du rhomboèdre régulier tressé et même du précédent quadrillé en seulement deux valeurs, un clic trop vite et c'était parti dans les oubliettes mais comme il était l'heure d'aller dormir (même si la perspective est une douce chose il faut bien aller se coucher quand on a sommeil) j'ai éteint l'ordinateur (un peu fâché). Eh bien ce matin mon cerveau régénéré a voulu faire le malin : redessiner le patron à base des six losanges identiques faciles à déterminer à partir d'un hexagone régulier était un jeu d'enfant (de quel âge ?) auquel il devenait très amusant d'appliquer un motif de tressage (car ce qui est compliqué dans l'affaire et qui parfois use ma patience (tôt apprise) c'est la mise en place des dernières lanières qu'il faut tordre et ça les abîme et un objet de papier abîmé ne vaut pas grand-chose etc.
Mon cerveau malin qui conçoit bien les choses en un éclair aurait besoin de faire un stage pour améliorer ses performances de prévoyance et d'organisation du travail : faire un faux tressage a pris un temps certain. Evidemment, passé cette étape, pas d'erreur, c'est plus court à monter.

Et maintenant, parlons un peu de cette grille de papier qui fait enfin son apparition après avoir hanté ma cervelle (c'est pareil que le cerveau la cervelle ?) mon âme, mon esprit rationnel qui soupire à voir partir à la poubelle (ou au feu) tant de chutes de beau papier Arches (ou dans des boîtes, par terre, entre d'autres choses). Conserver ce qu'on répugne à jeter sans rien en faire aboutit à un autre désagrément : l'encombrement. Les modèles modernistes ne manquent pas qui prônent l'exemple de l'usage de tout (sans compter les injonctions écologistes mais...). Ainsi naquit l'idée soutenue par la toile cirée quadrillée de la cuisine (sa responsabilité dans mes obsessions sera à prendre en compte par mes hagiographes) (excusez-moi) de faire un joli quadrillage ajouré en collant bout à bout les chutes de papier qui résultent des découpes des formes plus élaborées sorties de mon imprimante.
Seulement voilà : c'est long à faire.
Et puis j'hésite à laisser blanc ou à peindre à l'acrylique.
Et pendant ce temps-là des tirages traînent, une "sphère" est en attente, un mazzocchio entier aux deux moitiés déplacées attend d'être admiré, un puzzle en croix attend à côté des pots d'acrylique...
Et tous les fantasmes de dessins à la main à faire chaque jour comme pendant de longues années, il y a désormais de longues années...
Je crois qu'il y a une différence entre imaginer faire quelque chose et faire quelque chose.
En examinant par exemple la première photo destinée à bien montrer le détail du faux tressage je tiens à préciser que je me suis imaginé découper au cutter les petits jours carrés entre les lanières feintes. Car l'intérêt de ces tressages c'est bien de voir un peu à l'intérieur du corps de l'objet non ? je ne suis pas certain d'avoir définitivement renoncé. Je pense à la patience d'Hansjörg Schneider mise à l'œuvre dans ses merveilleux dessins architecturaux faits de fenêtres ouvertes dans le papier.

Le jeu de l'erreur / Mistake


Je vous propose une devinette, un exercice mental : quelle est l'erreur qui s'est glissée malencontreusement dans le tracé de ce patron de rhomboèdre régulier ?

Where is the mistake ? Please, tell me.

2009 01 25 : Les réponses fusent, c'est sidérant.

dimanche 18 janvier 2009

Rhomboèdre véritable tressé


Rhomboèdre véritable et son développé

Les 6 faces sont des losanges identiques. 

J'ai fait un test, j'ai capturé l'image du développé, je l'ai imprimée sur mon papier Arches habituel, j'ai préparé rainuré les plis au canif et coupé les contours au cutter, j'ai plié et collé et obtenu un deuxième rhomboèdre. A vous de jouer si vous en avez envie. Préférez dans ce cas un papier assez solide.

Famille de cubes tressés

Un rhomboèdre ou presque




La question est de savoir si on peut appeler rhomboèdre ce polyèdre issu de la déformation d'un hexaèdre en voie de relèvement à partir de sa représentation axonométrique. On a affaire à deux carrés et quatre losanges, il m'a fallu me référer à un de mes premiers volumes à transformation issus de sages représentations pour en comprendre le tracé sans tout reprendre à zéro. Les développés du précédent ont juste dû être un peu modifiés, en bon ordre.
La question est aussi de savoir ce qu'on en saisit quand on n'a pas le loisir de le voir avec les doigts.

samedi 17 janvier 2009

Plat mais néanmoins recto verso




L'objet avait été tenté le 22 décembre déjà mais le montage en avait été erroné, affublé d'une erreur détectable bien que peu visible. Le format trop petit était à revoir mais les difficultés à la dernière étape persistent et demandent un doigté particulièrement agile. 
L'étape suivante qui se présente à l'esprit et au toucher est la même chose mais rhomboédrique.
Rhomboèdre : hexaèdre dont les six faces sont des losanges.
Hexaèdre : cube.

mercredi 14 janvier 2009

Abraham Bosse 1665




La page 100 du livre exceptionnel d'Abraham Bosse vue par Julie Dautel au Mans jeudi 8 janvier 2009, 343 ans après son édition à Paris.

mardi 13 janvier 2009

Quart de sphère






Ce sont les sphérisations de Marc Hamandjian avec Photoshop, appliquées à l'échiquier classique qui sont à l'origine de cet objet dont je craignais le collage trop délicat.
Y aurait-il des amateurs pour jouer sur un échiquier sphérisé ?
D'accord je referai un exemplaire doté de 32 faces claires et 32 faces sombres.
On étudiera un moyen de faire tenir les pièces. On jouera dans un local équipé de miroirs (convexes ?). On déterminera pour chaque joueur un arc de départ. On cessera de croire que la terre est plate. 
Ludovic Opsomer va-t-il trouver là une nouvelle preuve des influences inconscientes de l'esthétique de Star Wars sur mes travaux ? 

lundi 12 janvier 2009

Echecs à trois, alerte, variante


Ouvrons l'œil, regardons bien.
Et commençons par remercier Benoît Ciron qui nous renvoie vers d'autres plateaux de jeux d'échecs. Je me suis arrêté sur celui-ci car immédiatement frappé de stupeur d'y déceler une erreur de perspective !
Me voilà prêt à monter sur mes grands chevaux et parmi eux plus particulièrement mon cheval de bataille (celui de Niccolò da Tolentino par exemple) afin de pourfendre le démon du défaut hasardeux, dénoncer l'erreur coupable, montrer du doigt l'hérésie, ...
quand l'examen plus attentif et la reconstruction minutieuse m'ont permis de me rendre compte qu'une particularité similaire était déjà présente dans le plateau redessiné avec gourmandise mercredi dernier.
Regardons à gauche, la copie conforme du document :
le quadrillage apparemment perspectif n'est pas orthodoxe, suivez les diagonales, elles ne se prolongent pas en ligne droite.
Passons à droite, j'ai corrigé cette erreur (si c'en est une).
Résultat, le pavage est en perspective correcte mais les pions n'ont pas autant de place dans chaque case. Je parie que les joueurs préféreront être à l'aise plutôt que d'avoir zéro faute en perspective.
Y a-t-il des personnes qui ne voient aucune différence ?
Dois-je infliger le même traitement au plateau représenté mercredi dont les diagonales tournent tout autant ?

Addition, interrogation écrite


Trois hexagones, trois cubes, combien de faces, combien de facettes, combien d'arêtes, combien de faux-semblants, combien de joueurs d'échecs, combien d'amateurs de représentation plane, combien d'amateurs de vrai volume, combien de mots pour le dire, combien de points de fuite, combien de réalités, combien de temps pour couper le papier, combien de questions insolubles, combien de journées libres, combien de temps perdu ?

mercredi 7 janvier 2009

Echecs à trois





J'ai découvert ce matin à Rouen, au département jeunesse de la splendide librairie de l'Armitière que m'a fait découvrir David, un plateau de jeu d'échecs à trois dont la géométrie m'a immédiatement alerté l'œil. Je ne sais pas jouer aux échecs et j'imagine qu'y jouer à trois doit singulièrement compliquer les choses mais je me suis penché sur le tracé du plateau, ce qui m'a procuré la joie simple de jubiler encore de voir l'application de la perspective pour compartimenter la surface, passée du carré à l'hexagone.
J'aimerais bien savoir ce qu'en pensent les joueurs d'échecs.