samedi 31 mars 2007

Mazzocchio cinquante-six



Je connais Patrice Gendre depuis vingt ans, nous allions à Antony ensemble, avec un certain nombre d'autres personnes, nous avions des conversations dans le RER, nous avons même tourné un film (mais oui, joué dans un "film"). Un jour il m'a donné un Polaroid SX-70 en parfait état de fonctionnement malgré l'absence de viseur. J'avais trouvé le moyen de viser quand même en collant l'oeil à un trou minuscule pour cadrer ce qui était derrière moi. Je me suis amusé des années à photographier des amis au Polaroid, j'ai même réalisé en 93 une série de portraits à l'aquarelle d'après des Polaroid et d'après ces aquarelles agrandies une série de linogravures. La série de portraits photographiés par Sylvain Bonniol reprend un peu cette idée de réunir des amis que je connais.

dimanche 25 mars 2007

Savoir compter




Il y a beaucoup de personnes qui savent compter et je suis très content que certaines d'entre elles soient représentées dans cette série mais je mesure de plus en plus à quel point je ne parviendrai pas à fabriquer des mazzocchi-mazzocchios (toujours le problème du pluriel) pour tout le monde (c'est fâcheux). Mais je prévois que la série pourra s'étendre sur plusieurs années, s'étaler dans le temps. Ce ne sont plus les colonnes inspirées de Brancusi mais les mazzocchi qui sont sans fin. Par chance et parce que j'ai fait extrêmement attention, ce tout nouveau modèle qui réunit treize fois cinq faces est très satisfaisant. La personne à qui il est destiné n'étant pas encore au courant bien que sa date d'anniversaire soit passée, je dirai simplement que je la connais depuis 1988 et que nous avons eu pendant un certain nombre d'années des préoccupations, liées à des occupations, communes, des histoires de photographie et de déambulations parisiennes notamment, accessoirement liées à certaine bande dessinée.

samedi 24 mars 2007

Légère anticipation




Ce n'est certainement pas pour ne pas en tenir compte que j'ai demandé son avis à Swann.
Désirait-il un mazzocchio à 27 faces ou à 28 ? Spontanément il a répondu 27 parce qu'il a vécu beaucoup de choses intéressantes à cet âge qui est encore le sien pour quelques semaines. 27 se divise par trois, j'aurais pu fabriquer un mazzocchio de 9 modules de 3 faces mais des modules de section triangulaire j'en ai réalisé beaucoup et quelquefois en endurant des problèmes d'assemblage. Sans entrer dans le détail de l'explication technique qu'il lira d'ici peu je lui ai fait part de mon envie d'anticiper juste un peu, il changera d'âge avant la fin de l'exposition et je pensais que pour lui qui déborde d'activité et qui va toujours de l'avant il serait approprié de multiplier 4 par 7, ce qui me permet de travailler avec une section carrée, plus rarement exploitée. Ma négociation s'est conclue à mon avantage puisqu'il m'a dit de faire ce que je voulais. (A y bien réfléchir quand on nous fait cette réponse c'est parfois qu'on nous envoie sur les roses.)

lundi 19 mars 2007

Mais maintenant j'aimerais bien





J'aimerais bien avoir le temps de réaliser cette autre version tout juste fixée sur des photos, par jeu, sans croire vraiment à sa nécessité alors. Alors que maintenant, oui, je la crois nécessaire cette serpentine, parce qu'elle en accompagnerait une autre qu'on peut voir au début de ce blog, vers novembre ou décembre.

Il y a deux ans j'avais fait cette spirale


La suite mazzocchio avait donné lieu à des dérives, cette spirale en est un exemple.

Sur fond noir





Samedi essais de présentation des objets colorés devant un mur noir.
Quatre photos signées David Liaudet.

dimanche 18 mars 2007

En fouillant dans les archives






Les choses en ce moment sont sans doute sens dessus-dessous,
il s'agit donc de leur trouver une place, de les organiser, de les sortir de l'ombre parfois,
l'ombre des disques durs et l'ombre des mois passés. Il faudra pour cela éviter de se perdre dans les labyrinthes, les chemins sans suite, les bifurcations multipliées au gré des envies errantes et construire de solides avenues, des schémas parfaitement nets.

Samedi 17 mars à la Galerie du Bellay


Samedi après-midi, séance de travail à la Galerie du Bellay, Mont-Saint-Aignan.
Pour résoudre les problèmes de construction de ce volume pointu Jean-Paul Berrenger a eu l'idée d'assembler les quatre faces à 90°. Si ça ne change quasiment rien à l'aspect de la première moitié, cela a pour effet intéressant de relever la pointe qui sera appliquée contre le mur. Le point de fuite réintégrera donc une place sur la page blanche dont il est issu ; de là à déduire qu'on toucherait du doigt l'infini, c'est une autre histoire !
C'est tout de même plus enthousiasmant que ce que je prévoyais le 26 février.

mardi 13 mars 2007

Un possible modèle


Une maison neuve qui surgit dans les champs.

lundi 12 mars 2007

Façon godets

Villagetoutattaché


Livraison. Tel était le projet, il n'y a pas lieu de se plaindre, néanmoins c'est comme si la réalisation conforme anéantissait les surprises chantantes des couleurs du chantier. En tout cas on revient là à une conception du volume rétractable, gain de place, effets de surprise, modularité, tels sont les avantages de ce choix. C'est un villagetoutattaché dont les habitants sont ouverts aux changements du ciel. Certains peut-être convoqueront un couvreur.

Façon village

Quelque chose se prépare



On en saura peut-être plus un peu plus tard, bien que le chantier soit effectivement interdit au public il n'est pas interdit de l'espionner de loin (pas trop loin). Des maisons décapotables aux murs blancs, aussi blancs que le blanc du calcaire extrait par les puissants bras articulés des machines jaunes qui oeuvrent à plein régime et remplissent les camions jaunes qui font bip bip bip bip en reculant pour alimenter le monticule insolite. Mais pourquoi de la couleur à l'intérieur, pimpante du sol au toit, lavable heureusement en cas de pluie, le constructeur des imprimantes ne ment pas, cette encre spéciale est lavable, j'ai déjà fait l'expérience sous le robinet. Il y a un peu moins d'eau que la semaine dernière au fond du trou, turquoise.

mardi 6 mars 2007

Pour ne pas être négatif


Occupé depuis trois jours à préparer de quoi pouvoir parler jeudi de Tom Phillips, Jean Le Gac et Edouard Levé, tous trois concernés par la littérature à l'intérieur-même de leur oeuvre plastique, je ne me suis pas complètement aperçu que je n'étais pas en train de faire quelque chose pour moi. Samedi soir pourtant j'ai observé la lune progressivement entrée dans l'ombre de la terre et dimanche j'ai photographié à la hâte, à travers le pare-brise, une maison dont j'avais déjà remarqué la curieuse articulation de volumes, résultat d'additions successives qui ne peuvent pas manquer d'attirer mon oeil et de relancer la machine à concevoir des volumes imbriqués. Plutôt que rien, voici donc une image, résultat d'un collage de deux photos et de diverses opérations courantes complétées par le renversement négatif chargé d'éclairer un peu la tristesse de l'objet. (Ce qui n'est pas sûr, et c'est pourquoi je place aussi le collage en positif.)