jeudi 27 décembre 2007

Ce n'est pas la cathédrale catholique de Liverpool




On m'objectera que nul n'aurait fait la confusion mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la cathédrale catholique de Liverpool en considérant ce petit volume dont on devinera qu'il a été dessiné pour servir de support ostentatoire pour des chocolats à l'intérieur d'un édifice composite dont on serait tenté de conserver l'enveloppe générale de forme conique en plastique transparent. On trouvera à la page 303 de l'ouvrage de Tom Phillips intitulé THE POSTCARD CENTURY une carte postale de la fameuse cathédrale que j'ai pu voir de mes yeux en juin 2001, en bonne compagnie.
On pourra cliquer sur le lien dédié à Tom Phillips pour en savoir plus sur ce monsieur qui joua un rôle important dans ma découverte de l'art à l'automne 1975 lors du vernissage de l'importante exposition retrospective qui lui était consacrée à l'Arc, musée d'art moderne de la Ville de Paris.

Grande nouveauté


Parfois il faut modifier ses habitudes, changer de matériel par exemple, et ce n'est pas sans appréhension que ce passage peut avoir lieu. L'image qui accompagne ce message a pour mission de marquer un nouvel usage encore hésitant et timide, celui de la petite caméra inscrite dans un tout petit carré situé au-dessus et au milieu de mon écran depuis samedi encore très neuf. On notera aussi bien que si les tirages des développés sont effectués (il y en a un bon paquet d'autres hors champ) je ne me suis pas accordé la satisfaction de réaliser le montage de mes petites maisons tordues, occupé par ailleurs à certaines tâches certaines fâcheuses d'autres moins. Je pourrais ajouter (mais ça n'intéressera certainement personne vu de loin) que ce message est le tout premier que j'expédie depuis une connexion sans fil qui me semble réellement miraculeuse.

lundi 17 décembre 2007

Vérification s'impose

Trop content la semaine dernière j'aurai pris l'approche visiblement moins erronée pour la solution espérée mais tout en téléphonant hier soir, l'oeil à hauteur de la table au bord de laquelle était posé le prototype numéroté 3 j'ai constaté avec un agacement sournois que les pignons ne sont pas les surfaces planes espérées. La non adhérence au plateau de la table en fait foi. Je prévoyais ce nouveau lundi, enfin disponible à la tâche, comme le moment de la multiplication des développés à mettre en forme et accoler les uns aux autres pour voir enfin la forme sinueuse sous toutes ses coutures. Mais comment se résoudre à tolérer l'imperfection ? Comment se résoudre à continuer ce bricolage quand je pressens la nécessité d'acquérir l''outil de calcul qui ne manque pas à d'autres, lesquels peut-être le négligent, n'en connaissant pas le besoin. Je pressens néanmoins que si je penchais pour une provisoire solution dont l'imperfection n'apparaîtrait qu'à peine ou même pas du tout si j'acceptais de renoncer à cette vérité invisible je gagnerais au moins le regain d'énergie dont je sens bien qu'il me manque pour parcourir les quelques jours qui me restent avant d'atteindre aux rivages d'une période moins agitée.

mardi 11 décembre 2007

Vers une heure du matin un prototype satisfaisant


Sans doute pourrait-on approcher plus encore de la précision géométrique mais les conditions dans lesquelles je travaille me permettent d'accepter avec une assez grande satisfaction le dernier prototype obtenu après des tentatives répétées.
Il ne restera qu'à multiplier le module pour apprécier la belle courbe des torsions.

Mise à plat salutaire


J'aurais dû commencer par là ; nulle autre image que celle-ci, ne montrera mieux la torsion infligée au sol. Celle du toit est visible aussi. Ne pas oublier de considérer l'image de gauche comme transparente et d'interpréter celle de droite comme concave.

Toujours un problème de toit


Sans moyen de calcul fiable je n'ai que la solution du tâtonnemment progressif pour réaliser le toit que je ne prévois pas ouvrant. J'imagine encore que la construction en 3D me serait dans ce cas d'un grand secours, immédiat. J'aimerais en reparler dans quelque temps.

lundi 10 décembre 2007

En voie de résolution


Par un éclair soudain de lucidité j'ai cru trouver le chemin qui me mènerait vers la résolution de l'épineux problème de la rue de maisons en pente qui tourne sur elle-même. En ce qui concerne les murs et le sol vrillé l'ensemble se tient : le sol est vrillé, oui, et c'est ce qu'il fallait comprendre, l'observation ou le souvenir de n'importe quel escalier hélicoïdal en béton aurait dû me mettre sous l'oeil la courbure en tire-bouchon impossible à aplatir sous un fer à repasser. Heureusement que j'ai déjà expérimenté les surfaces de papier vrillées avec les cubes imités de Calatrava il y a rès d'un an. Reste le problème du toit, c'est-à-dire celui des angles du toit, problème déjà rencontré plusieurs fois et sur lequel je me suis cassé le nez.

mercredi 28 novembre 2007

Et ça aussi


Ce n'est pas fini non plus et ce n'est qu'un aspect mais je voulais le commencer pour le voir un peu. Je me suis contenté (si l'on peut dire) de relier les points des maisons de l'hélicoïde de maisons pour réaliser au moins sous cette forme d'image mon idée qui a échoué en construction réelle. (à suivre)

Pilier en V en perspective


Il le fallait, je le désirais, il n'est pas fini mais il le sera, on voit à l'intérieur, je me demande quand même s'il ne faudrait pas un autre point de vue. Donc tout recommencer car non non non je ne suis toujours pas pasé à la modélisation en 3D (comme ils disent).

lundi 26 novembre 2007

Un peu à la Vredeman de Vries


Depuis que je les connais, les images très virtuoses de Vredeman de Vries sont un objet d'admiration, parfois goguenarde. Certaines d'entre elles portent sérieusement à réfléchir. Il me semble devoir franchir, à leur égard, un pas supplémentaire, les regarder de plus près, et, de l'intérieur, chercher à les imiter, c'est-à-dire aussi, chercher à produire des volumes que seule la folie perspective pouvait produire. Pourquoi demain ne mettrais-je pas en chantier un dessin perspectif ? On ne les verra pas cette fois ici autrement qu'absentes, seulement cette évocation et ce désir d'y adhérer sans plus hésiter.

Torsion



Conformément à mon souhait d'hier, je ne me suis pas laissé totalement absorber par les tourments, désagréments et déconvenues du passage à la connexion à haut débit. J'ai pesté ce qu'il fallait puis j'en ai eu assez et j'ai sagement dessiné la poutre imaginée hier, facile à exécuter mais nécessaire. Il est bon de vérifier ce que la pensée ne peut tenir que de façon instable. Il est indispensable de transformer en objet nettement distinct de soi, convenablement détaché des brumes de l'intuition, le volume tangible qui solidifiera la pensée d'où pourra se former une idée nouvelle, impossible à penser auparavant.

Construire

Occupé une grande partie du jour à installer l'Adsl, je n'ai pas pris le temps de construire une poutre inspirée par le pilier en V Le Couteur. La base et le sommet seraient le même rectangle mais à 90° l'un par rapport à l'autre. Je reste curieux de voir le résultat. Espérons que demain je ne succomberai pas à la tentation de tenter l'impossible, insister devant des problèmes informatiques que je ne sais pas résoudre, et que j'imprimerai le matériel nécesaire à ces poutres en torsion.

mardi 20 novembre 2007

Copie conforme


Pas peu fier d'être enfin parvenu à reconstruire (non pas en béton mais modestement en papier) le pilier en V de Jean Le Couteur. Il m'aura fallu retrouver l'usage des méthodes de calcul des différentes faces. Mais, à l'évidence, c'est dans un format un peu plus généreux que je désire multiplier ce module auquel il me plaît d'adhérer même si je n'en suis pas l'inventeur. (Je n'étais pas plus l'inventeur du module de Brancusi qui a généré tant d'imprévisibles dérivés.)
On remontera au message du 15 octobre pour comparaison utile.

mardi 6 novembre 2007

Quitte à être bancal...



...autant l'être tout à fait. Puisque j'en étais à déplorer le piètre résultat de mon dernier travail mal foutu mal pensé mal aimé je me suis détourné du montage des maisons en pente qui montent tout droit (dont le résultat déjà largement accompli ne promet aucune surprise et ne demande qu'un allongement conséquent) pour entamer impulsivement une nouveauté confectionnée par assemblage des chutes tirées de la corbeille à papier (un si beau papier). La nouveauté n'est pas si inédite puisqu'elle s'accolle à l'idée de l'été de former des volumes irréguliers comme des cailloux.

Comprendra-t-on ?



Ce projet remontait à mai. Etait en retard depuis mai. Restait en souffrance depuis mai. Repris enfin hier soir, repris en tâchant de réchauffer la hâte refroidie par un si long laps, repris car enfin ça ne se fait pas d'abandonner dans l'inachevé des maisons censées monter et tourner. Mais on n'y comprendra rien si je ne me penche pas plus concrètement sur le problème. J'espérais recréer une belle hélicoïde continue mais patatras, c'est plat, tout plat, avec des murs inclinés inutilement.
Guère envie d'insister. On aimerait mieux rentrée plus triomphale.
Et le poids des hésitations concernant un plus récent emballement, le fameux pilier en V qui récemment piqua la zone sensible. Demain peut-être ?

dimanche 21 octobre 2007

Beau mur de pierres à Yèvre-le-Châtel


On peut dire que je connais cette paroi de pierres parfaitement alignées depuis toujours puisque je suis arrivé à Yèvre-le-Châtel à l'âge de six mois (quelques années avant l'installation de Vieira da Silva qui ne pouvait pas être indifférente au charme minéral de certaines de ses rues). Des amis croient voir là les fondations d'une vocation d'architecte que j'aurais manquée ; on en distinguerait les échos dans mes engouements, mes productions de volumes, pourtant je suis bien certain que non, définitivement, jamais je n'aurais pu devenir un architecte, jamais je ne l'ai désiré, jamais je ne pourrais penser ajouter quelque volume réel que ce soit dans l'espace réel. (L'espace dans lequel évoluent les œuvres d'art n'est pas tout à fait l'espce réel, et c'est très heureux.)

L'architecte s'appelle Jean Le Couteur

Un guide du Mans, Le Guide des éditions du patrimoine, acheté le dimanche 15 juillet au château de Châteaudun de retour d'une merveilleuse excursion proustienne jusqu'à la Maison de Tante Léonie à Illiers-Combray, acheté en pleine vacances pour de prometteuses découvertes itinérantes en compagnie d'étudiants, m'a révélé jeudi le nom de l'architecte auteur des splendides piles en V et de l'immeuble qu'elles soutiennent : Jean Le Couteur.

lundi 15 octobre 2007

Entiché


Depuis vendredi matin je suis littéralement hanté par la découverte faite au Mans en compagnie de quelques étudiants d'un pilier en V que jusque-là je ne connaissais que de loin, ce qui m'avait empêché de saisir la subtilité de son dessin, c'est-à-dire la conception particulière de son volume. J'ignore encore le nom de l'architecte mais j'imagine interviewer quelques informateurs. Cet architecte a dû d'ailleurs digérer la déception amère de voir un jour l'espace sous son immeuble, pensé vacant afin de laisser traverser le regard jusqu'à la rangée de maisons et d'arbres qui bordent l'autre rive de la Sarthe, être oblitéré par des caissons opaques voués à stocker je ne sais quels objets ou occupations.

La rencontre est décisive car elle relance mon activité de faiseur de volumes restée plusieurs mois en attente. C'est du moins ainsi que je l'imagine car je n'ai toujours pas réussi, trois jours après cette fulgurante révélation, à faire en sorte que ce projet pourtant précis de réaliser une "maquette" quitte le domaine infini de la virtualité prometteuse.

lundi 8 octobre 2007

Le projet de faire un mur en volumes de papiers

Dans un commentaire à mon envoi précédent David me rappelle qu'une partie de l'été, en Bretagne, alors qu'il m'était matériellement impossible de travailler, j'ai été obsédé par l'idée de construire des volumes polyédriques irréguliers, assez volumineux pour ressembler à des pierres mais légers comme les volumes de papier qu'il resteraient, que j'assemblerais comme on assemble en les superposant les pierres d'un petit mur. J'avais vu le muret en construction de François Jeune, interrompu dans ses travaux par notre visite à Lasné et il ne peut pas faire de doute que mon idée chimérique avait trouvé là son origine, loin des possibles normaux issus de mes briques orthogonales. J'y croyais, ou je faisais semblant d'y croire quand au volant je rêvais à mon petit mur mais rien ne m'indique la marche à suivre pour construire de tels volumes qui voudraient imiter les facettes aléatoires de la pierre à moins d'être entraîné vers les complexités artificielles mais désormais familières issues des programmes complaisants qui donnent l'illusion d'être le maître des trois dimensions des représentations.

La sévère concurrence des livres


Puisque tout semble laisser penser que le retour au dessin et à la fabrication de volumes qui constitue pourtant l'essentiel du propos de ce blog est encore différé, cette image montrera néanmoins des volumes, rapportés, hier dimanche, un beau dimanche ensoleillé, de Lorris, Loiret, où se tenait ce que certains appellent une brocante, d'autres un vide-greniers, d'autres encore une foire à tout. On pourrait nommer compulsif, frénétique, mon désir d'acquérir des livres et se demander où je parviendrai à caser tout ça (sans même se demander quand je prendrai le temps de lire tout ça ?) (s'intéresserait-on au calcul du temps nécessaire à réellement lire ces dix-sept volumes récoltés hier ?).
De haut en bas, c'est-à-dire de droite à gauche :
Le Baron Perché, est un livre d'Italo Calvino que j'ai lu en Italien, en 1979 ou peu après, je l'ai racheté en français pour le faire lire, c'est sans doute le sort que je réserve à ce livre de Poche comme neuf imprimé en 1971, je ne connaissais pas cette édition.
Les Nombres et leurs mystères, par André Warusfel, (Point Sciences, 1961, exemplaire imprimé en 1980) est un livre qui tombe à pic pour m'éclairer dans mes spéculations géométriques terriblement excitantes.
Le Jour avant le lendemain du danois Jørn Riel que m'a fait découvrir Fernando de la librairie Tschann au printemps 2006 est un 10x18 déjà lu que j'offrirai (j'ignore encore à qui).
Le bonheur fragile d'Alfred Kern, grand-père d'Hippolyte, mon filleul. Un Livre de Poche de 1964 en excellent état.
Qu'est-ce que la philosophie antique, de Pierre Hadot, un Folio que Sylvain Bonniol m'a donné envie de lire.
Tout Ubu d'Alfred Jarry, un beau Poche imprimé dans la Sarthe que je pourrai prêter ou offrir.
Mon gourou et son disciple, un 10x18 de Christopher Isherwood, dont j'ai déjà aimé quelques livres ; auteur américain d'origine anglaise qui a croisé David Hockney en Californie.
Vue sur l'Hudson, un 10x18 d'Ethan Canin qui me transporterait agréablement à Manhattan.
Mémoires d'un architecte, Fernand Pouillon, Le Livre de Poche. Depuis que mon ami David Liaudet qui l'a lu m'en a parlé je me promets de lire un jour l'autobiographie tumultueuse de cet architecte dont j'aime les immeubles du Vieux Port de Marseille.
Voyage avec un âne dans les Cévennes de Stevenson, un beau 10x18 déjà lu avec grand enthousiasme dans une autre édition et déjà offert plusieurs fois.
Histoire de l'Impressionnisme, John Rewald deux tomes dans une belle collection de Poche qui n'existe plus. Je les ai déjà mais le superbe état de ces exemplaires m'a empêché de résister à les acquérir pour une somme modeste.
Mademoiselle Bambù, de Pierre Mac Orlan, un Livre de Poche imprimé en 1966, le genre exact de livres qui représente une autre époque de la lecture, assez mince pour que j'imagine peut-être un jour de grand soleil le lire en chaise longue dans le jardin. A moins que les évocations de villes promises par le texte de présentation ne m'amènent à aller fouiller sans ordre parmi les pages un peu jaunies (tranche rouge).
Tombeau pour cinq cent mille soldats, Pierre Guyotat, Gallimard, 1967. Jamais lu, seulement quelques fragments, mais livre connu depuis 1974 ou 75.
Billy Bud marin, Herman Melville, L'Imaginaire Gallimard, réimpression de 2007, je le lirais bien séance tenante.
Le Corbusier, par Gérard Monnier, La Renaissance du Livre, 1999. Un récent article du Monde expliquant la controverse à propos du quartier des Courtillières d'Emile Aillaud à Pantin m'a amené à m'intéresser à son auteur qui s'occupe, au sein de l'association DOCOMOMO de défendre la mémoire de l'architecture moderne "historique".
L'Enfant et la rivière, d'Henri Bosco, dans une jolie collection Gallimard 1000 soleils qui ne doit plus exister, est sans doute destiné à mon filleul Hugo.

dimanche 30 septembre 2007

New York


Cette image de New York a été écrite par Claude Simon dans Le Jardin des Plantes.
Je l'ai découverte au gré d'une libre pérégrination dans mon Pléiade offert l'an dernier par Françoise Wouts pour mes cinquante ans. Depuis dix ans que Luc Vezin m'a fait découvrir cet auteur, je n'ai lu entièrement que Leçon de Choses. Si je suis revenu à Claude Simon à la fin du mois d'août c'est par le biais d'un autre auteur, W. G. Sebald, dont un exemplaire d'Austerlitz m'avait été offert en février par Kate Blacker qui en le lisant (en anglais) avait pensé que ce livre était pour moi. J'ai dévoré Austerlitz en deux jours et ai commandé d'autres livres du même Sebald qui insérait toujours des photos dans ses textes.
La semaine dernière j'ai beaucoup aimé Cochon d'Allemand de Knud Romer.
La lecture qui requiert depuis une semaine toute mon attention est plus lente car en anglais et je cherche tous les mots inconnus dans mes dictionnaires : Call me by your name, par André Aciman.
J'ignore à quel moment je pourrai revenir à La Route des Flandres de Claude Simon et j'aimerais être capable de lire avec la même attention tous les livres que je désire.
J'ai été ravi de voir paraître en collection de poche Extrêmement Fort et Incroyablement Près de Jonathan Safran Foer que j'avais découvert tout seul l'an dernier et que j'avais lu en anglais avant sa traduction en français. J'en ai déjà racheté un exemplaire hier pour l'offrir aux Rizos qui croient que mon rêve aurait été de devenir architecte.

Merci à Abraham Bosse



On pourrait croire que les vacances s'éternisent, que mon silence vaudrait pour abandon, que je n'ai rien fait depuis près de deux mois, alors que j'ai fait récemment, grâce à la requête de Céline Flécheux, une découverte géométrique fascinante, en observant enfin attentivement des gravures d'Abraham Bosse reproduites dans le catalogue de l'exposition de la BNF d'il y a trois ans.
La construction perspective inscrite dans un rectangle ou dans un carré permet de découper ce rectangle ou ce carré, selon la moitié, le tiers, le quart, le cinquième, le sixième, le septième, le huitième, le neuvième, le dixième, le onzième... successivement, rigoureusement et infailliblement (sans fin). Cela fait trois semaines que ce constat jubilatoire me laisse ébahi ! Comment se fait-il qu'une démonstration aussi importante soit laissée dans l'ombre ? Je n'ai pas tout à fait fini de comprendre le pourquoi du phénomène mais cette capacité géométrique du tracé perspectif ne peut que raffermir mon amour de la perspective.
On m'objectera que le schéma fourni ici manque de clarté et on n'aura pas tort, j'ai juste voulu superposer (pour voir) toutes les trames obtenues jusqu'à la division en 11. S'il se trouve parmi mes visiteurs que mon silence n'a pas découragés quelque géomètre avisé qui me renverrait à la règle qui explique tout, je serais enchanté.
Il y a trois ans j'avais quelques semaines durant été préoccupé par la règle qui permettrait de diviser en neuf (trois fois trois), sans mesurer, un carré en perspective, (pour, par exemple, dessiner un Rubik's cube) cette découverte me donne une merveilleuse solution.

samedi 4 août 2007

Un essai quand même dans la précipitation



qui ne correspond pas vraiment aux imaginaires constructions flottantes qui ne demandent qu'à prendre corps sur ces beaux quadrillages

vendredi 3 août 2007

Circonspection


Je ne remets pas la main sur le premier essai de collage de ces maisons issues de l'hélicoïde mais un cran au-dessus dans la conception puisque cette fois le sol, la porte et les fenêtres obéissent à la pente de la rue dans laquelle elles sont implantées. J'avais bien vu qu'à cause d'un défaut de conception qui ne lissait pas tout décalage j'avais le choix entre deux modes de voisinage, soit le cran non désiré apparaissait vers l'extérieur, soit vers l'intérieur ; par honnêteté" (avatar de transparence moderniste) j'avais opté pour la première solution mais sans assembler assez de maisons pour voir comment se comportait l'hélicoïde à propos de laquelle je me posais quelques questions.
Je découvre maintenant que les toits accolent à peu près leurs profils en distribuant un décalage équitable de part et d'autre tout en offrant aux sols une continuité presque parfaite. L'interrogation qui ne demande que la confirmation d'un tour complet, c'est qu'à ce compte je n'aurai pas en mains une hélicoïde mais seulement un mazzocchio de maisons biaisées. Le sol en sera horizontal et les murs inclinés. Il y a quelque chose qui cloche là-dedans, j'y retourne immédiatement. (Comme dirait Boris)
(Médiatement préciserai-je, car entre-temps, un séjour breton de trois semaines me laissera le loisir de cultiver l'accroc, surtout s'il pleut, de ce sérieux problème laissé en plan.)

Apparences





Cette configuration n'est peut-être pas définitive, j'hésite sur la place de chaque module et puis il faudra une photo qui indique l'échelle car en apparence sur ces photographies c'est assez semblable aux versions repliables de 2000. La tranche de la dernière poutre ornée aussi d'un motif dénonce qu'il ne peut en aucun cas s'agir d'un pliage. Je me demandais si j'avais raison de vouloir essayer cet effet, je viens d'en découvrir la réponse.
Il restera quelque chose que je n'aurai jamais tenté, un dessin rigoureux du volume généré par le dessin premier. Cette idée est soudain si aisée à penser qu'on peu s'étonner de ne l'avoir pas encore eue ; en effet, pourquoi ne pas poursuivre le processus (qui à ce compte pourrait être sans fin) ? Un dessin génère un volume qui échappe à ce premier dessin, il serait juste de faire un dessin rigoureux de ce volume, en donner une vue qui saurait en communiquer la configuration biaisée. C'est sans doute là le hic et le fin mot de l'histoire. Tout se complique comme dirait Sempé.

Un plaisir de faiseur de maquettes


De façon un peu contradictoire et hanté par la crainte de ne pas être assez exact (je rêve aussi d'apprendre, à l'aide d'un outil approprié, à faire des biseaux irréprochables) j'ai pris un grand plaisir à confectionner mes volumes "solides", absorbé de longues heures dans les mesures, la découpe et le collage délicats de pièces intérieures, contreforts, étais, doubles parois, chargées de me rassurer sur la résistance et la durabilité de ma tentative nouvelle de "vrai" volume. Ce temps de fabrication que je ne prévoyais pas aussi long a eu le temps de me faire oublier mon intention et de me laisser y voir des architectures miniatures que j'ai juste un peu photographiées avant de les enfermer dans une obscurité inaccessible.

Plus grand


Non content de donner une version rigide de l'un de mes premiers Carrés Cavalière je décide de tenter un format plus (un peu plus) grand. Le développé entier ne tient plus dans les limites imposées par mon imprimante (210 x 594 mm), il me faut imprimer deux demi-poutres et coller le papier Arches sur du beau carton (plus) solide qui donne un volume définitif à ce qui avait été conçu pour les plaisirs de la réversibilité.

vendredi 27 juillet 2007

Simultanément




Etrange effet de la transmission, les couleurs de l'image ci-dessus sont inversées. Il faudrait voir du rouge là où l'on voit du bleu et du bleu là où l'on voit du rouge. C'est mon tout premier essai d'un projet latent depuis un mois et demi.
Au-dessus, un autre essai de mise en volume plein et désormais inaplatissable d'une poutre déjà connue conçue en perspective cavalière.

mercredi 25 juillet 2007

Manipulation délicate





Malgré tout le soin apporté à mes tracés, impressions, découpages et collages l'objet terminé me rend soucieux. Sa manipulation est très très très délicate. La conception n'est pas en cause, le pliage fonctionne, mais le poids du carton et l'encombrement du format, qui me sont peu familiers, sont tels que déplier l'objet n'est pas sans danger pour ses articulations de papier. L'ordre dans lequel il faut procéder est un autre inconvénient. Il faudrait sans doute réviser à la baisse l'ambition de faire un objet de cette taille d'un seul tenant.

lundi 23 juillet 2007

Pliante




Premiers éléments d'une colonne sans fin pliante.
Encore cette fois je me contente d'agrandir en carton rigide un aplatissement de la colonne de Brancusi imaginé en 2003. Cette fois le module est respecté, constructible et doté de ses proportions réglementaires. On peut ainsi réellement ériger chez soi, en peu de temps, une colonne sans fin qui n'est plus une miniature.
Je m'émerveille de l'avantage du changement d'échelle tout autant que du fonctionnement parfait des articulations compatibles avec l'épaisseur du carton.
(Les proportions ont fait l'objet d'une correction soigneuse ce matin - l'inexactitude posait un passionnant problème un peu compliqué à exposer ici, les personnes intéressées peuvent se faire connaître, je ne me ferai pas prier pour entrer dans les détails). (La question des proportions correctes n'est pas, à mon sens, un détail, même si la perception ordinaire ne s'en offusque pas.) Le problème auquel j'ai dû une nouvelle fois faire face relève peut-être de la trigonométrie, discipline à laquelle je n'ai pas été initié ; pour contourner la difficulté j'ai méthodiquement tâtonné et le résultat n'a pas tardé à se montrer parfaitement acceptable.
Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de trigonométrie mais j'aimerais que ce soit le cas, cette science que je ne possède pas détiendrait un secret, une formule magique, qui donnerait par hypothèse aux questions qui m'occupent une certaine noblesse.

dimanche 22 juillet 2007

Rehausser


Ce n'est pas le volume qui est inédit - son schéma, un module de colonne sans fin aplati en axonométrie frontale, avait été inventé vers 2001-2003 - mais c'est sa traduction en carton rigide pour en augmenter l'échelle tout en procédant moi-même à une exécution à la portée de mes moyens manuels.
L'idée m'en est venue au Macval, jeudi dernier, et j'ai noté dans mon carnet Moleskine "Réaliser des volumes (moi-même) en carton rigide, articulé avec des charnières de papier collé, épais. Exemple, cette curieuse interprétation du module de colonne sans fin de Brancusi.
Pour la vitrine des SMP à Marseille, des pièces plus grosses ?"
A vrai dire il ne s'agit pas tant de volume que de possibilité de volume à partir d'une image aplatie de volume bien connu. Seule la manipulation de l'objet par des mains qui ne l'ont pas conçu me dira si la perplexité qui en résulte offre quelque intérêt. Pour ce premier essai l'épaisseur du carton n'a pas entraîné d'inconvénient majeur. On va envisager maintenant d'autres modules manipulables du même genre et puis ensuite des volumes figés.